Mon 1er marathon à Séville, l'interview de Kim Boillot Bozkurt

Le marathon de Zurich de Séville ou Zurich Maratón de Sevilla se déroule, tous les ans depuis 1985, en Espagne et a un circuit spectaculaire qui traverse les endroits les plus emblématiques de la ville, tels que la Plaza de España, la Torre del Oro, La Giralda, le Parque de María Luísa ou la Maestranza.

Nos mousquetaires du SCAB, Frédérique et Baptiste FORTIN, Haudrey ASSIER, Marc CUISINIE et Kim BOILLOT BOZKURT ont relevé le défi cette année. Et pour Kim, c'était le baptême du feu : son 1er marathon. A cette occasion, elle partage avec nous son expérience des derniers mois.


Kim, explique-nous comment a germé ce défi : courir ton 1er marathon ?

"Et si j'étais capable moi aussi ?"

Kim

Tout d’abord, c’est un Everest qu’on pense ne jamais gravir, puis l’idée apparait au fur et à mesure que les distances s’allongent : 5, 10, 15, 21 km… Et si j’étais capable moi aussi ?

Défi fou, envie de me dépasser, besoin d’un projet pendant cette phase de COVID interminable…je m’inscris avec mes amis sur le marathon de Séville : 1ère étape réussie, appartement réservé, billets d’avion achetés, reste plus qu’à s’entrainer.

Comment s’est déroulé ton entrainement ?

2 mois avant le grand jour, on démarre le plan d’entrainement : 4 sorties par semaine dont 1 longue le dimanche. Heureusement que les Warriors du SCAB se relayent pour m’accompagner, les sorties de 2h sont une occasion de papoter et de se détendre car la tension et la fatigue s’accumulent.

Au bout d’1 mois, je me sens à bout de force et incapable de relever ce défi, le doute s’installe…

Je retrouve mes amis de marathon autour d’un bon déjeuner et de gros fous rires, le moral est remonté à bloc.

J’aborde la 2ème partie de mon plan d’entrainement sereinement, je termine même mon plan 1 semaine en avance pour me laisser le temps de me reposer.

"2 mois avant le grand jour, on démarre le plan d’entrainement."

Kim

Après 2 mois d’entrainement sans relâche, enfin le jour J. Raconte-nous tout !

Enfin le grand Jour, j’ai peu dormi, 3 ou 4 heures au total. Difficile d’avaler mon énergie cake au petit déjeuner. Tant pis, je complète avec 2 tartines, 1 banane et 1 yaourt.

Je profite de l’instant présent et visite la ville, pas de stress car je dois maintenir une allure lente. Le 2ème semi est une inconnue pour moi. Je redoute le mur du 35ème km et m’économise.

La faim arrive au 10ème km, je savoure ma pate de fruit. Les km défilent et pas de fatigue, je passe le semi sans encombre, je continue sur le même rythme et me surprends parfois à quelques pointes à 5’45, « freine Kim, tu vas t’épuiser… » mais la joie me donne des ailes et je continue dans ma lancée.

36ème km, ça y est, j’ai les jambes lourdes comme des poteaux « allez plus que 6km, ce n’est pas grand-chose !!! » La fierté de continuer à courir alors que bon nombre d’hommes marchent et souffrent à mes côtés, j’allume la musique et compte chaque km qu’il me reste à parcourir.

Au 40ème km, la foule est au rendez-vous pour nous acclamer « vale Kim !!!! » je passe une arche, mince ce n’est pas la bonne, je continue et passe 3 autres arches avant d’entendre le bip libérateur et d’apercevoir ma médaille au loin.

Ça y est, je suis finisher et marathonienne !!!!
Quel bonheur d’avoir réussi en 4h18, alors que mon objectif était fixé à 4h30

Merci à tous mes amis runners qui m’ont soutenue, encouragée et donné l’envie de me dépasser.

C’est promis les copines, on le refait en 2023 à Paris !!!

Kim un grand merci pour ce beau témoignage et ce bel exemple de persévérance. Bravo pour ta performance qui nous donne envie de nous lancer nous aussi. Le rendez-vous est pris pour 2023 et on compte sur toi pour nous conseiller !

Bravo également à nos mousquetaires qui ont relevé le défi espagnol !