Braquet de facteur
Edito de novembre : Braquet de Facteur
Je trouve l’expression amusante, elle vient du fait que les facteurs durant leur activité professionnelle ne cessent de s’arrêter pour livrer le courrier et repartir. Ils utilisent donc des tous petits braquets. En y réfléchissant bien je suis sur que vous avez déjà vu un facteur pédaler dans la semoule….
La veille du semi de Vincennes où j’ai fait au passage donneur d’allure, coureur citerne (un gobelet dans chaque main !) et donneur d’abricots pour Haudrey qui réussira son objectif (-1h45), j’ai testé ma forme en vélo sur les routes de Seine et Marne. La forme en vélo ce n’est pas tout à fait comme en course à pied. On peut faire illusion sur le plat par contre dans les côtes cela ne pardonne pas. Et effectivement cela n’a pas pardonné. 90km de sortie avec la côte de Mortcerf où j’étais tout simplement à la ramasse….
En arrivant sur Noisy je me fais doubler par un facteur, mais pas n’importe quel facteur… Je me fais doubler par ma factrice, petite blonde pétillante. Je la salue, elle me reconnait et elle commence à me raconter sa life en long, en large et en travers. Je suis un peu surpris par son absence totale désoufflement. C’est pas que l’on va super vite mais vu la tronche de son vélo, un truc qui ressemble plus à un vélib’ qu’au vélo de contre la montre de Tony Martins, et ses sacoches, une à l’avant du guidon et deux à l’arrière remplie de courrier. On a au moins 30kg de factures et de prospectus sous les pédales alors qu’elle doit en faire à peine 50 ! Et blah blah, elle n’arrête pas de parler. Il est vrai que nous sommes dans un faux plat descendant et je me dis qu’avec tout son bordel, elle est simplement entraîner par le poids. Mais attends ma grande dans 50m on va aborder un faux plat montant et cela va te couper le sifflet. Et c’est parti, j’appuie sur les pédales et l’autre, elle continue à me raconter sa life comme si il n’y avait pas eu de changement de dénivelé. J’ai pas un gros niveau en vélo mais quand même ! Je lui dis « Purée, vous avez la forme », elle me répond « ça va, je me plains pas ! ». A la faveur d’un carrefour, nous nous séparons, elle part faire sa tournée et moi je rentre chez moi. Je reste quand même dubitatif surtout que je l’ai déjà vu fumer, l’histoire est trop grosse, il y a forcement un truc. Juste avant de rentrer chez moi, je me fais doubler par un scooter et c’est la révélation….. Elle a en fait un vélo électrique !
Vroom, Vroommm
Fred